Pour pouvoir en parler :
"En 1968, le Club de Rome commande à une équipe de
chercheurs du Massachusetts Institute of Technology un rapport
pour analyser les conséquences planétaires des hypothèses envisageables pour
les politiques économiques et industrielles. Ce rapport publié en 1972,
intitulé Limits to Growth (Halte à la croissance ? dans son édition française), est la première étude
importante soulignant les dangers économiques de la croissance de la
consommation des matières premières et de la croissance démographique que
connaît alors le monde. Ce document aura un retentissement considérable
puisque, traduit en trente langues, il se vendra en douze millions d'exemplaires.
(...)
Le concept de
« décroissance » naît d'une remise en cause du concept de croissance économique et de
l'outil privilégié de sa mesure, le PIB.
·
Les
promoteurs du concept de décroissance affirment que la croissance telle que
mesurée par le PIB n'est que quantitative et non qualitative, puisqu'elle ne
mesure que l'augmentation de la production et de la vente de biens et services
sans tenir compte du bien-être des populations et de la santé des écosystèmes.
Ils privilégient d'autres indices de développement tels que l'Indice de développement humain, l'empreinte écologique, l'indice de santé sociale.
·
Les partisans
de la décroissance affirment que la croissance telle que mesurée par le PIB est
fausse sur le plan économique car elle ne comptabilise pas l'épuisement du
stock des matières premières indispensables au système. Elle ne tient pas
compte du fait que la Terre est limitée
aussi bien dans ses ressources naturelles que dans sa capacité à supporter la
destruction de son biotope (résilience).
La
décroissance s'oppose au productivisme proposé comme modèle depuis l'ère
industrielle. Elle s'oppose donc en partie au développement durable lorsqu'il est défini comme nécessitant
une croissance durable ou continue des facteurs de production matériel et
des échanges de biens et de produits financiers.
Pour les partisans de la décroissance, une société qui
consomme toujours plus de ressources ne peut pas être respectueuse de
l'environnement et sera rapidement confrontée au manque de certaines ressources
vitales. Ils estiment que pour être durable et soutenable sur une planète
finie, le développement humain devra
au contraire pouvoir se passer d'une croissance matérielle perpétuelle, au
profit de réponses justes aux besoins matériels et sociaux. La critique de la
croissance passe toutefois nécessairement par une réflexion sur ce qu'est le
« progrès », qui comme le « développement », est une vision
unidirectionnelle de l'histoire.
Ce productivisme est, depuis peu, partiellement remis
en question par le « développement durable », concept qui est souvent
vu par les partisans de la décroissance comme un oxymore : ceux-ci soutiennent
qu'avec les déséquilibres qu’il entretient ,
le développement ne peut pas être durable. La croissance économique pourrait
cependant être conjuguée avec une diminution des ressources naturelles consommées
si l'intensité énergétique diminue
plus vite que l'économie ne croît."
sources : Wikipédia
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