Quoi de plus naturel, pour
une association tournée vers l’avenir et l’environnement d’aller explorer le
site du ministère du développement de l’écologie, du développement durable et de
l’énergie :
je livre ci-dessous un
certain nombre d’extraits qui ont attiré mon attention et qui, si tant est que
ce soit encore nécessaire, justifie pleinement notre action :
Tout d’abord, « Une définition du
développement durable
12 janvier 2010 (mis à
jour le 15 octobre 2013)
20 juillet 1969 : l’homme se pose sur la lune et
prend conscience que la planète bleue est une minuscule oasis fragile, perdu
dans l’immensité de l’univers. À l’époque, seulement 3,5 milliards d’être
humains vivaient sur la Terre. Aujourd’hui, nous sommes 6,2 milliards... une
augmentation de 79% en seulement 33 ans !
Et si l’on en croit les données démographiques, il y a
de fortes chances pour que la Terre soit peuplée de 10 milliards d’êtres
humains avant le milieu du siècle.
Quatre milliards de bouches supplémentaires à nourrir,
dont la plupart se trouveront sans doute dans les mégalopoles du Tiers-Monde.
Quatre milliards d’hommes qu’il faudra loger, chauffer, éclairer alors que 800
millions de personnes souffrent toujours de faim à l’heure actuelle, qu’un
milliard et demi n’ont pas accès à l’eau potable et deux milliards ne sont pas
raccordés aux réseaux d’électricité !
Or, en 2050, si chaque habitant des pays en
développement consomment autant d’énergie qu’un Japonais en 1973, la
consommation mondiale d’énergie sera multipliée par quatre !
Certes, en l’espace de seulement un demi-siècle, le
niveau de vie d’une partie de l’humanité a plus évolué que pendant deux
millénaires. Mais en contrepartie, les catastrophes industrielles n’ont cessé
de se multiplier : Tchernobyl, Seveso, Bhopal, Exxon Valdez pour ne citer
que les plus graves. Sans oublier les dégâts écologiques inquiétants :
pollution de l’air et de l’eau, disparitions des espèces animales et végétales,
déforestation massive, désertification...
D’où ces questions fondamentales : Comment
concilier progrès économique et social sans mettre en péril l’équilibre naturel
de la planète ? Comment répartir les richesses entre les pays riches et
ceux moins développés ? Comment donner un minimum de richesses à ces
millions d’hommes, de femmes et d’enfants encore démunies à l’heure où la
planète semble déjà asphyxiée par le prélèvement effréné de ses ressources
naturelles ? Et surtout, comment faire en sorte de léguer une terre en
bonne santé à nos enfants ?
C’est pour apporter des réponses concrètes à ces
questions qu’est né le concept de développement durable. Un concept que l’on
résume aujourd’hui d’une simple phrase : "un développement qui répond
au besoin du présent sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs".
Pour y
parvenir, les entreprises, les pouvoirs publics et la société civile devront
travailler main dans la main afin de réconcilier trois mondes qui se sont
longtemps ignorés : l’économie, l’écologie et le social. À long terme, il
n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace,
socialement équitable et écologiquement tolérable. »
Face à tels enjeux, l’Etat a
décidé d’adopter une stratégie Nationale qui suit 9 axes majeurs :
« Stratégie nationale de développement durable
2010-2013
La stratégie nationale
de développement durable 2010-2013 : vers une économie verte et équitable,
propose une architecture commune à tous les acteurs de la nation, publics et
privés, pour les aider à structurer leurs propres projets de développement durable.
Elle vise à développer
une économie sobre en ressources naturelles et décarbonée. Elle s’articule à
cette fin autour de neuf défis stratégiques, cohérents avec nos engagements
internationaux et européens :
Une consommation et
une production durables
Société de la
connaissance
Gouvernance
Changement climatique
et énergies
Transport et mobilité
durables
Conservation et
gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles
Santé publique,
prévention et gestion des risques
Démographie,
immigration, inclusion sociale
Défis internationaux
en matière de développement durable et de pauvreté dans le monde »
Parmis ces axes, je me suis
permis de sélectionner ceux pour lesquels au niveau de l’association, il me
semble que nous pouvons agir :
·
« Société
de la connaissance
Contexte et enjeux :
L’égal accès pour tous à l’éducation, à la formation et à la culture
est un facteur majeur de cohésion sociale, à tous les niveaux de formation et à
toutes les étapes de la vie.
L’éducation et la
formation permettent de former les citoyens et les futurs citoyens aux enjeux
fondamentaux du développement durable, d’acquérir les savoir-faire et les
savoir être indispensables pour s’adapter aux évolutions du monde et de la
société.
Ces évolutions impliquent, d’une part, un effort d’anticipation pour
bénéficier des nouvelles possibilités qui se présentent et, d’autre part, une
gestion de la transition entre anciennes et nouvelles activités. La formation
professionnelle initiale et continue y contribueront significativement.
L’éducation au développement durable, par ses dimensions éthiques et
sociales, contribue à la formation citoyenne. Elle est par nature portée par
toutes les disciplines d’enseignement et d’activités éducatives scolaires et
extra-scolaires. Par le
biais de l’éducation des jeunes, elle facilite la mobilisation effective du
grand public autour des enjeux de développement durable.
Défi transversal aux huit autres défis, l’éducation et la formation
exigent de poursuivre un effort considérable à l’échelle du pays. Sa réussite
est une des clés de l’efficacité de la politique nationale de développement
durable.
Nos choix
stratégiques :
adapter
et renforcer les dispositifs de formation dans les domaines clés du
développement durable,
améliorer l’offre de formation
tout au long de la vie et faciliter son accès,
favoriser l’insertion sociale et
l’emploi par l’éducation et la formation,
développer la formation du grand
public au développement durable,
former
les décideurs publics et privés aux enjeux du développement durable,
réduire
le décrochage scolaire précoce.
·
Démographie,
immigration, inclusion sociale
Contexte et enjeux
L’évolution démographique place l’Europe devant des défis majeurs. Le
vieillissement des populations, accentué par l’allongement de la durée de vie,
est inéluctable. La croissance de la population mondiale joue un rôle important
dans l’immigration. L’Europe des quinze enregistre un solde migratoire
supérieur à 1,5 millions de personnes par an, qui pose la question de
l’intégration, en particulier linguistique et économique de ces populations.
La crise financière et économique, inédite par son ampleur, va aggraver
la pauvreté, creuser les inégalités, frapper durablement les plus démunis.
La crise systémique à laquelle nous sommes confrontés appelle cependant
à une véritable mutation assortie d’un accompagnement social et sociétal à la
mesure des changements en cours. Redéfinir la justice sociale et traiter les
inégalités dans une société plus sobre est une condition de changement durable
de nos modes de vie et de nos modèles de croissance.
Dans le contexte actuel de crise, les dépenses publiques d’éducation,
de santé et de sécurité sociale jouent un rôle d’amortisseur ; les
protections sociales sont un filet de sécurité pour les plus fragiles.
Parce que la
République est aussi un projet de société, l’égalité des chances est une
priorité et l’accès à l’emploi doit être placé au cœur des stratégies
d’inclusion sociale et de lutte contre la pauvreté, pour lesquelles le
développement d’une croissance verte doit être une opportunité.
Nos choix
stratégiques :
faciliter l’accès, le maintien
et le retour à l’emploi des personnes qui en sont les plus éloignées ou qui
risquent de l’être,
réduire
les inégalités territoriales dans le respect de la diversité,
anticiper les effets des
changements démographiques et développer la solidarité intergénérationnelle,
favoriser
l’intégration, y compris culturelle, des travailleurs migrants et de leur famille.
·
Conservation
et gestion durable de la biodiversité et des ressources naturelles
Les ressources naturelles comprennent les ressources naturelles
fossiles et minérales, les matériaux issus du milieu naturel, les terres
arables. La diversité biologique, ou biodiversité, représente l’ensemble des
espèces vivantes présentes sur la terre (plantes, animaux, micro-organismes…),
les communautés formées par ces espèces et les habitats dans lesquels ils
vivent.
Depuis 4 milliards d’années, les services rendus par la biodiversité
sont essentiels. Le vivant fournit nourriture, fibres, principes actifs des
médicaments et répond à nos besoins les plus essentiels. Bien que la survie des
sociétés humaines dépende entièrement des services rendus par les écosystèmes,
ces derniers n’ont pas été évalués monétairement et sont donc rarement ou
insuffisamment pris en compte par nos modèles économiques.
Les activités humaines, par leurs impacts sur le cycle de l’eau et la
biologie des sols, par leurs prélèvements excessifs et la modification des
biotopes, appauvrissent la biodiversité à un rythme sans précédent, qui va à
l’encontre du développement durable et compromet le bien-être, voire la survie,
de l’humanité. Le changement climatique exacerbe le problème. Les populations
les plus pauvres, sont aussi les plus fragiles, les plus dépendantes et les
plus menacées.
Nos choix
stratégiques :
mieux connaître et comprendre la
biodiversité, mieux partager nos connaissances,
évaluer les bénéfices et les
coûts de préservation des services rendus par la nature,
réduire les pressions sur les
écosystèmes et les ressources naturelles,
lutter
contre l’artificialisation des espaces et la banalisation des paysages.
Quelques exemples de
leviers d’action :
renforcement
de l’expertise et de la formation sur la biodiversité,
confortement
de la mise en œuvre et du suivi de la stratégie nationale pour la biodiversité,
élaboration
de la stratégie nationale des aires protégées et d’un dispositif pour
l’outre-mer,
promotion d’une agriculture et
d’une sylviculture durables,
·
Une
consommation et une production durables
Nos modes de production et de consommation se traduisent par une
exploitation excessive et croissante des ressources naturelles. Ils affectent
le climat, la diversité biologique, les équilibres naturels, voire la stabilité
des sociétés humaines.
Dans ce contexte, l’enjeu est d’orienter nos modes de production et de
consommation vers une économie plus durable, qui limite ses impacts sur
l’environnement tout en améliorant notre compétitivité, notre qualité de vie
ainsi que les conditions sociales de production.
Le comportement et l’implication de chacun (citoyens, consommateurs,
entreprises de production, distributeurs et pouvoirs publics) sont déterminants
pour assurer le succès des changements profonds qui touchent à l’organisation
de nos modes de vie.
Modifier nos modes de production et de consommation implique d’agir
simultanément sur l’offre et la demande afin de permettre une croissance
harmonieuse du marché des produits les plus responsables, de rendre ces
derniers plus compétitifs par rapport aux offres conventionnelles et de
stimuler notre économie.
Nos choix
stratégiques :
agir simultanément sur l’offre
et la demande et développer l’information sur les qualités écologiques et
sociales des produits pour changer les comportements,
rendre
accessible au plus grand nombre les produits et services plus durables,
soutenir l’économie verte et
l’innovation des entreprises,
développer une production
agroalimentaire plus durable. »